Geneviève Zarate en dialogue avec Hélène David
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https://doi.org/10.13138/2037-7037/1009Abstract
Dans l’objet théorique d’Hélène David, je retiens d’abord sa construction feuilletée qui comprend plusieurs échelles enchâssées les unes dans les autres, celles des rapports intergouvernementaux, des dispositifs d’éducation bi- plurilingue, de l’espace classe et enfin des «voix» de l’apprenant adolescent bi-plurilingue. La construction de cet empilement de strates et son entrecroisement sont sans doute la condition nécessaire pour que la plurivocalité de tout apprenant puisse être exprimée ou entendue.
En mettant au pluriel le concept de «voix», ce chercheur prend radicalement ses distances avec une tradition didactique qui inscrivait l’apprenant dans un duo serré avec son double étranger, même âge, même profil scolaire, mais autre. L’adolescent ici n’est plus une catégorie d’âge approximative qui sert les intérêts du marketing de l’industrie scolaire, mais un individu toujours singulier, défini par son expérience unique et son désir de trouver sa place dans la/les société(s) qui le construisent.